Le cheval canadien

The Canadian horse

À propos de la race


Les chevaux canadiens sont reconnus pour leurs dispositions. Ils sont forts, sensibles, intelligents et exigent peu d’entretien. De plus, ils sont excellents dans toutes les disciplines telles que le dressage, le saut, la chasse, l’attelage et le travail à la ferme. Leur longévité est d’environ 25 ans. En raison de son passé et de ses qualités, le cheval canadien a été reconnu cheval national du Canada en 2002. Il fait partie du patrimoine québécois depuis 1999.


Ses Origines


Selon les connaissances actuelles, le cheval canadien a été introduit en Nouvelle-France en juillet 1665. C'est le roi Louis XIV qui aurait envoyé une première cargaison de douze chevaux. On ne sait pas de quelle race étaient ces chevaux, ni de quelle région de France ils provenaient; certains écrits mentionnent les haras du roi, d'autres que les chevaux ont été achetés par la Compagnie des Indes occidentales. Ce que l'on sait, avec certitude, c'est que les envois de chevaux se sont poursuivis régulièrement.

Les chevaux sont d'abord destinés aux communautés religieuses et aux gentilshommes les plus zélés pour la culture de la terre. Il y a obligation, par contrat notarié, de faire reproduire les bêtes reçues, de les entretenir convenablement et de donner, après trois ans, un rejeton à l'intendant. Ce rejeton est ensuite remis à une autre personne qui doit respecter les mêmes conditions d'entretien et de reproduction. En cas de non-respect du contrat, des amendes de cent livres sont prévues. C'est ce système d'élevage, très réglementé, qui a permis le développement rapide des chevaux dans la nouvelle colonie française. Le mythe du cheval canadien, vivant dans des conditions difficiles, en prend pour son rhume; on ne néglige pas des bêtes aussi précieuses pour le travail et dont l'entretien obligatoire est assorti d'amendes.

En 1671, comme la Nouvelle-France compte amplement de chevaux, l'intendant Talon mentionne, dans son rapport au roi, que les envois de chevaux ne sont plus nécessaires et qu'il y en a suffisamment pour faire le commerce. De 1665 à 1763, la population de chevaux, en Nouvelle-France, passe de 12 à 14,000 bêtes.

Jusqu'à la fin du Régime français, en 1760, les chevaux, envoyés par la France, sont les seuls à se développer dans la colonie. Il n'y a pas de contacts avec les colonies anglaises au sud, parce que la France est en guerre avec l'Angleterre et interdit tout contact, mais aussi à cause de la barrière des Appalaches. Il faut se rappeler, qu'à l'époque, il n'y a pas de routes et que les déplacements se font en canot ou à pied.

Pendant près de cent ans, les chevaux se multiplient en vase clos, sans apport de sang extérieur. Leur origine commune, l'absence de croisements avec d'autres races et leur multiplication considérable créent un groupe génétique particulier, qui donne naissance à une race unique : le cheval Canadien. Pourquoi Canadien? Parce que, jusqu'en 1867, date de la fondation du Canada, la dénomination "canadien" désigne uniquement les francophones. Le cheval canadien étant d'origine française et répandu en grand nombre, d'abord dans la vallée du Saint-Laurent, il est normal, qu'à ce moment-là, on l'appelle "canadien".

Huit ans plus tard, en 1895, la Société des éleveurs de chevaux canadiens est fondée par le Dr. J.A. Couture, vétérinaire. Elle s'est perpétuée jusqu'à aujourd'hui.

The origins of the breed

According to research, the Canadian horse was introduced to New France in July of 1665. The first load of twelve horses was sent by King Louis XIV. There is no record of the breed or region of France from hence they came; some writings mentioned the Royal Stud Farm, others that they were purchased by the Compagnie des Indes occidentales. What is known for certain is that shipments arrived on a regular basis.

The first ones were given to religious orders and to gentlemen who had an avid interest in agriculture. A notarized contract obliged the new owners to breed the animals, maintain them, and return a foal after three years to the Intendant. This foal was then entrusted to someone else who was then bound by the same conditions of care and reproduction. In case of breach of contract, there were provisions for fines of one hundred pounds. This very regimented breeding system allowed for their rapid development in the French colony. The myth of the Canadian horse being abused is unfounded. It would have been very difficult to neglect such a valuable work animal, as well, unfulfilled legal obligations were very costly.

In 1671, Intendant Talon wrote in his report to the King that it was no longer necessary to send shipments of horses since there were a sufficient number for trade.

From 1665 to 1793, the horse population in New France grew from 12 to 14,000 animals. To the end of the French regime in 1760, the horses sent from France are the only ones to be developed in the colony. Contact with the English to the South was forbidden because England and France were at war. The topography of the Appalachian mountains was also a formidable obstacle to outside communication. At that time there were no roads and the only means of long distance travel was by foot or by canoe.

For almost one hundred years, the horses multiplied in a closed environment without the benefit of other blood lines. Their common source, lack of cross breeding, and their rapid reproduction created a particular genetic group giving rise to a unique breed: the Canadian horse. Why Canadian? Because in 1867, the year of Canada's confederation, the generic term 'Canadien' solely referred to French speaking. At that time, it was natural for the horse, being originally from France and having started its spread through the French colonial area of the St. Lawrence Valley, to be named 'Canadian'.

Eight years later, in 1895, veterinarian Dr. J.A. Couture founded the Canadian Horse Breeders Association which still operates today. In 1999, the Quebec Government recognized the Canadian horse as part of its heritage. In 2002, the Federal Government followed suit giving it national recognition.